Des années de réflexion et de lectures personnelles, une envie de produire un article qui se transforme en un début d’essai, et c’est l’idée d’être publié qui, petit à petit, fait son chemin. Passée la surprise d’envisager une telle option alors que je ne l’avais jamais clairement formulée, vient le temps de l’enquête. Je découvre un nouvel univers qui m’était jusque-là inconnu : l’édition.
Editeurs, écrivains, distributeurs, diffuseurs, virage numérique… je m’aperçois vite qu’en guise d’univers, il s’agit d’un écosystème foisonnant. Quel pourrait-être ma place dans ce microcosme ? Même si j’imagine ma problématique particulière, je perçois vite sa ressemblance avec tous ces témoignages glanés au fil des sites et des fora dédiés à l’édition.
J’entame la tournée virtuelle des maisons d’éditions. La ligne éditoriale de certaines d’entre elles me semble plus proche de mon travail que d’autres. Assez rapidement, je conçois que les maisons dont la ligne éditoriale est proche de ma démarche vont me rester inaccessibles. À cela, me semble-t-il, plusieurs raisons : je suis autodidacte, je n’ai aucune référence et j’ai peu à peu pris conscience de l’état du marché de l’édition. Jamais autant d’auteurs n’ont aspiré à être publié tandis qu’on assiste à l’érosion lente d’un lectorat traditionnel réorienté vers le multimédia.
De nombreuses maisons d’édition ont l’honnêteté d’afficher la couleur : les jeunes auteurs sont acceptés au compte-goutte et les délais d’attente sur envoi de manuscrit s’échelonnent entre quatre et six mois, se soldant la plupart du temps par une réponse négative ou pas de réponse du tout. J’apprends au hasard de mes démarches qu’un éminent scientifique comme Hubert Reeves s’est vu refuser le manuscrit de son essai Patience dans l’azur une quarantaine de fois, avant d’être finalement retenu et publié ! Il est certain que je ne souhaite pas m’infliger une telle attente !
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Une réflexion sur “Au pays de l’édition – L’enquête”