Mirages et vertus de la nouvelle économie du livre

(suite de l’article « Rencontre avec les Éditions du Puits de Roulle »)

numerique_01Comme la plupart des marchés, celui du livre ne reste pas étranger à la révolution du numérique. J’y vois une formidable opportunité en même temps que le développement de certains écueils. Il me semble assez évident que je suis bénéficiaire de cette démocratisation de la publication puisqu’aujourd’hui, il existe une formule économique pour faire publier mon ouvrage. Par ailleurs je n’ai pas souhaité m’orienter vers le pure auto-publication. Sans préjuger d’un tel choix, celui-ci me semble périlleux puisqu’il écarte tout le savoir-faire des professionnels de l’édition.

Avec du recul, je peux affirmer que le service rendu par un éditeur vis-à-vis de l’auteur est encore plus critique et nécessaire que je ne l’imaginais, alors que j’étais déjà conscient de son utilité au moment de me lancer. À ce titre, je veux souligner le travail remarquable de relecture de Stéphanie Lahana, qui n’est pas étranger à la qualité et au rendu final de l’ouvrage, y compris  dans son contenu. Je pense qu’il s’agit d’une prestation incontournable que l’auto-publication tend à escamoter.

Lorsque l’on parcourt les différents fora dédiés à l’auto-publication, on s’aperçoit rapidement que la formule contient beaucoup de contraintes ou de désagréments que l’auteur novice ne voit pas venir et qu’il va découvrir  à ses dépens au cours de l’avancement du projet.

L’impression à la demande du modèle de l’auto-publication implique, dans beaucoup de cas, de longues semaines de délais tandis qu’avec une maison d’édition classique, c’est l’affaire de quelques jours. Le coût unitaire de l’impression à la demande en auto-publication est notoirement plus élevé. Autre exemple : la qualité du papier, de la reliure et de l’ouvrage ne sont pas toujours au rendez-vous.

Une autre alternative s’offrait à moi pour un coût moindre : réaliser une version exclusivement numérique mais je ne me retrouvais pas dans une telle formule, faisant partie de ce lectorat qui aime le livre en tant qu’objet et dont la bibliothèque occupe une place centrale au domicile. Le livre électronique devrait constituer une alternative croissante au livre papier sans se substituer à lui.

Ce petit billet s’inscrit dans l’envie de partager cette belle expérience dans le monde de l’édition, qui n’est peut-être que le début d’une longue et belle aventure. Le mot de la fin : vive le(s) livre(s), et bonne(s) lecture(s) à tous !

Sylvain Fuchs

Une réflexion sur “Mirages et vertus de la nouvelle économie du livre”

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